Date de publication: 29/05/2025

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Passion moto au féminin

Deux femmes passionnées de moto nous livrent leur histoire

Aujourd’hui, nous vous présentons deux femmes qui ont découvert les plaisirs de la moto dans la cinquantaine et qui ont envie de partager leur expérience avec vous.

Sophie, un rêve de longue date

Sophie demeure à Trois-Rivières et elle raconte qu’elle a toujours eu de l’intérêt pour la moto, même si le conjoint avec qui elle a été en relation pendant 21 ans n’en possédait pas.  

Toutefois, cela est devenu un critère de sélection pour elle dès le moment où elle est revenue sur le marché des célibataires.  

C’est ainsi qu’elle a fait la rencontre d’un homme avec qui elle a pu faire de longues balades à moto, sur le siège arrière.  

Et puis, ça a été le déclic : Pourquoi ne pas aller suivre la formation et posséder sa propre moto?

Sophie conduit une Honda Shadow Aero depuis 4 ans. Au départ, elle a été attirée par ce modèle parce que la moto est basse et cela la rassurait de pouvoir déposer les pieds au sol en position d’arrêt. Finalement, elle a tellement aimé qu’elle a décidé de ne pas changer.

Lorsqu’on lui demande sur quel type de route elle aime rouler et si elle préfère en solo ou en groupe, elle répond ceci :  « J’aime me promener sur les routes sinueuses ou sur le bord de l’eau. Partir seule, c’est zen. On peut décider de la direction qu’on prend. On peut également arrêter où on le désire et aussi souvent qu’on le désire.  Lorsqu’on est plusieurs, c’est une autre dynamique. On jase et on rit beaucoup. C’est cela, la moto. ».

Elle rajoute que l’avantage du groupe, c’est qu’elle peut faire de plus longues promenades. Changer de province ou aller aux États-Unis, par exemple. On se sent plus en sécurité à plusieurs.

Lors de sa toute première sortie, Sophie a fait un trajet de 300 km avec deux amis expérimentés et elle se rappelle encore à quel point elle était épuisée. Mais, comme elle dit, c’était une bonne fatigue.  

Sophie conseille aux débutants de trouver le modèle qui les fera se sentir en sécurité.  C’est important.  Elle dit également qu’il ne faut pas se décourager lorsqu’on suit la formation qui, somme toute, n’est pas si facile qu’on le pense. « Ça vaut tellement le coup! », dit-elle.

Lulu, un concours de circonstances

Si vous habitez au Québec, vous connaissez sûrement Lulu Hugues qui possède une des voix les plus puissantes du paysage musical québécois.

Lulu confie qu’elle n’a jamais vraiment eu d’intérêt pour la moto. Comme elle dit, elle n’est pas très téméraire dans la vie.

Toutefois, c’est à la suite de certaines circonstances que l’idée s’est mise à germer. Tout d’abord, un diagnostic de cancer du sein en 2016. Puis, en 2017, une participation au spectacle organisé par « Ride de filles » où elle a chanté, mais aussi fait une allocution. (Note :  L’événement – qui existe depuis 2009 - a pour mission d’amasser des fonds pour la Fondation cancer du sein du Québec.)

À la suite de cette expérience, on a demandé à Lulu de devenir porte-parole de « Ride de filles ». C’est alors qu’elle a décidé d’aller suivre la formation et, l’année suivante, elle a pu se joindre au peloton de centaines de femmes à moto en provenance d’un peu partout à travers la province.  

Sur le dos de sa Harley-Davidson, elle a fait la route 66 avec son frère Rick l’année suivante. 2 000 km. Une expérience inoubliable!

C’est d’ailleurs cette année-là qu’elle est devenue présidente de « Ride de filles » et, depuis, elle s’en donne à cœur joie dans l’organisation du célèbre spectacle musical qui clôture chaque événement. 

Lulu avoue qu’elle était très craintive au début et confie qu’elle reste tout de même une conductrice de moto prudente et avisée.  Lorsqu’elle est volant de son Indian Springfield Dark Horse - sa nouvelle acquisition qu’elle adore et qui représente l’ultime moto pour elle – le temps s’arrête.  

Elle privilégie les routes de campagne, les bords de l’eau, qui sont propices à la méditation. 

Femme indépendante et farouche, Lulu voit, dans la conduite d’une moto, un besoin d’avancer. Le même besoin qu’elle ressent dans sa vie de tous les jours : Avancer, peu importe les épreuves.

L’événement « Ride de filles » se tient à chaque année et c’est le samedi, 5 juillet prochain, que plus de 1 000 femmes à moto – en provenance d’un peu partout à travers la province - se rencontreront à Drummondville.

La journée se terminera avec un magnifique spectacle. Pour en savoir plus sur « Ride de filles » ou vous procurer un billet, visitez ridedefilles.org.

En terminant, Sophie et Lulu nous prouvent qu’il n’y a pas d’âge pour découvrir et s’adonner à la moto et qu’une fois qu’on y a goûté, on ne peut plus s’en passer.